Pneumonie
Une pneumopathie est une pathologie du tissu pulmonaire. Étymologiquement, c'est une maladie des poumons ou pneumopathique au sens général du terme.
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Maladie infectieuse en pneumologie - Terme médical commençant par P - Maladie de l'arbre trachéo-bronchique
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Définitions :
- Par pneumonie, on entend le plus souvent une inflammation aiguë des poumons génèrée par des agents pathogènes. De très nombreux agents (bactéries, virus, champignons, parasites) peuvent causer une pneumonie.... (source : interpharma)
- Cette maladie est assez rare chez les chiens. Il s'agit plus précisément de broncho-pneumonie. (voir la broncho-pneumonie) (source : cdlb)
Une pneumopathie est une pathologie du tissu pulmonaire. Étymologiquement, c'est une maladie (-pathie) des poumons (pneumo-) ou pneumopathique au sens général du terme. Couramment, le terme est fréquemment utilisé pour désigner une infection des poumons.
La pneumonie est une inflammation des poumons causée le plus fréquemment par une infection ou, rarement, par un agent irritant chimique ou physique. Ce terme sert à désigner les infections pulmonaires dues à des bactéries, des virus, des germes atypiques, des mycoses ou d'autres parasites.
La pneumonie peut atteindre des personnes de tout âge, mais le plus grand risque concerne les jeunes enfants, les personnes âgées, et les patients immunodéficients. Pour traiter les pneumonies, on utilise fréquemment des agents antimicrobiens.
Epidiémiologie
Selon les différents établissements de santé, l'incidence des pneumonies en France serait de 400-600.000 nouveaux cas par an.
Étiologie
Les étiologies sont nombreuses et variées, et diverses sources peuvent additionner leurs effets :
- Infection bactérienne ou virale, les plus habituelles (80 à 90 %). Les germes les plus fréquemment retrouvés, sont , par ordre décroissant, le Streptococcus pneumoniæ, l'Hæmophilus influenzæ, Legionella pneumophila, Mycoplasma pneumoniæ et le virus Influenzæ A.
- Les pneumopathies atypiques (10 à 20 %) : Mycoplasma pneumoniæ, Legionella pneumophila et Chlamydiæ pneumoniæ
- Exceptionnellement, pneumopathie des éleveurs d'oiseaux, post radique, lipidique, parasitaire, immunologique, tuberculeuse…
- L'air pollué, surtout par les véhicules, est aussi un facteur de risque et d'aggravation des pneumonies. Un excès significatif de mort par pneumonie a été constaté au Royaume-Uni, chez des Britanniques plus exposés aux émissions de pots d'échappement (surmortalité mesurée en croisant les données de pollution et les autres causes de décès observées et attendues pour 352 collectivités locales anglaises de 1996 à 2004) ; les pneumonies, mais également les maladies cardiaques et les cancers de l'estomac ont pu être statistiquement corrélées à certaines émissions polluantes, au tabagisme et/ou à une consommation élevée d'alcool. Les morts par pneumonie étaient le plus fortement corrélables aux fumées d'échappement des véhicules (avec aussi une surmortalité par d'autres maladies pulmonaires et cardites rhumatismales). Selon cette étude, le taux de mortalité annuel lié à la pollution dans ces 352 collectivités est comparable à celui entraîné par le smog de Londres de 1952 («great London smog») [1], quoique les manifestations de la pollution ne soient plus actuellement aussi visibles. Les nanoparticules des échappements pourraient être actuellement en cause, tandis que les suies l'étaient probablement dans les années 1950 et depuis l'avènement du charbon au XIXe siècle.
- Les Pneumonies Acquises sous Ventilation Mécanique ou PAVM (fréquemment Infection nosocomiale) sont contractées chez des patients dépendant d'un respirateur, le plus souvent intubés ou trachéotomisés de réanimation. Multifactorielles, ces pneumonies résultent de l'inhalation du contenu gastrique et/ou oropharyngée via le ballonnet de la sonde trachéale ou canule.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur :
- la clinique ;
- la radiographie de thorax, de face et de profil ;
- le bilan sanguin, à la recherche de signe de sepsis ;
- l'examen cytobactériologique des crachats (ECBC) peut-être occasionnellemen.
Sémiologie chez l'adulte
Les signes cliniques suivants sont à rechercher en suspicion de pneumonie (conférence de consensus 2006)
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Chez la personne âgée, la sémiologie peut être plus fruste : confusion, tachypnée, dyspnée, aggravation de pathologie préexistante.
Elle donne une forte fièvre, une grande fatigue et cela dure au minimum pendant 7 jours.
La maladie se définit par l'accumulation de pus et de sécrétions dans les alvéoles pulmonaires. Ces dernières ne peuvent plus assurer de manière optimale l'oxygénation du sang. Ce manque d'oxygénation du sang peut entraîner un dysfonctionnement ou même la mort des cellules.
Signes permettant d'éliminer une pneumonie aiguë communautaire
- Selon la conférence de consensus 2006, l'association des 3 signes suivants permet d'éliminer le diagnostic de Pneumonie Aiguë Communautaire (PAC), c'est la valeur prédictive négative :
1. Fréquence cardiaque < 100/min 2. Fréquence respiratoire < 30/min 3. Température centrale < 37,9°C
Examens complémentaires
Selon la conférence de consensus 2006
- Radiographie de thorax de face, profil
En difficulté diagnostique, le scanner thoracique sans injection peut être réalisé. L'angioscanner thoracique permet d'éliminer l'embolie pulmonaire
Autres examens réalisables (consensus 2006)
- Antigène urinaire du Streptoccocus pneumoniæ. Sensibilité de 77-89% en bactériémie, 44-64% sans bactériémie. Les faux positifs sont rares chez l'adulte
- Antigène urinaire de la légionellose. 80% des Pneumonies Aiguës Communautaires à Légionelle sérotype 1 excrètent cet antigène après 1 à 3 jours, et peut durer 1 an. La sensibilité du test est de 86%, spécificité 93%
Traitement
Un traitement de fond par antibiothérapie est indispensable, sauf en cas d'infection virale. En ce qui concerne les effets secondaires, un régime diététique (pour certaines personnes peut-être), de l'oxygénothérapie et des calmants (toux) peuvent être prescrits, des séances de kinésithérapie afin d'aider le «malade» à mieux respirer. La position assise est mieux adaptée : en effet, couché, il est complexe de s'oxygéner.
PAC non sévère en ambulatoire
- Origine virale. Chez personne à risque. Neuraminidase dans les 48h suivant le début des symptômes
- Origine bactérienne. Aucun examen microbiologique n'est recommandé. Le traitement est probabiliste.
Patient sans comorbidité
Amoxicilline 1g x 3/J PO (per os) ou pristinamycine 1g x 3/J PO ou télithromycine 800 mg/J PO
Patient avec comorbidité
Augmentin 1g x 3/J PO
Patient âgé en institution
Augmentin 1g x 3/J PO ou ceftriaxone 1g/J IM/IV/SC ou FQAP (levofloxacine 500 mg/J PO ou moxifloxacine 400 mg/J PO)
Ces traitements nécessitent une réévaluation clinique au 2e-3e jour
En absence de défervescence thermique et d'aggravation, un macrolide sera ajouté au traitement, ou la substance sera remplacée par les substances alternatives proposées ci-dessus
PAC non sévère à l'hôpital
Pas d'examens microbiologiques réalisés
Arguments pour le pneumocoque
Amoxicilline 1g x 3/J PO/IV
Pas d'arguments pour le pneumocoque
Patient sans comorbidité
Amoxicilline 1g x 3/J PO/IV ou pristinamycine 1g x 3/J PO ou télithromycine 800 mg/J PO
Patient âgé et/ou comorbidité
Augmentin 1g x 3/J PO/IV ou céfotaxime 1g x 3/J IV ou ceftriaxone 1g/J IV ou FQAP (levofloxacine 500mg x1-2/J PO ou moxifloxacine 400 mg/J PO)
Complications
- choc septique et sepsis grave
- Maladie thrombo-embolique
- Pleurésie
- Syndrome de détresse respiratoire aiguë
- Pneumothorax (rare)
Autres pneumopathies
- Pneumocystose
- Bronchiolite
- SRAS ou pneumonie atypique
[... ]
Notes et références
- ↑ «Atmospheric pollutants and mortalities in English local authority areas», E G Knox; Journal of epidemiology and community health
Sources
- Halm EA, Teirstein AS. Management of community-acquired pneumonia. N Engl J Med. 2002;347 :2039-45. PMID 12490686.
- Greenwood, Brian. «Plan d'action mondial pour combattre la pneumonie chez le jeune enfant», Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé. (OMS) Vol. 86, mai 2008, 321-416.
Voir aussi
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