Henipavirus

Henipavirus est un genre de la famille Paramyxoviridæ, ordre des Mononegavirales contenant deux membres, le virus Hendra et le virus Nipah.



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Henipavirus est un genre de la famille Paramyxoviridæ, ordre des Mononegavirales contenant deux membres, le virus Hendra (morbillivirus des équidés à l'origine) et le virus Nipah (le mot henipavirus est une contraction des deux noms de virus). Les henipavirus sont caractérisés par leur grosse taille (18, 2 kilobases; Wang et al., 2001), leur occurrence naturelle chez les chauves-souris Pteropid, et leur émergence récente comme pathogène zoonotique capable de causer la mort chez les animaux domestiques et les humains.

Virus de Hendra

Apparition

L'Hendravirus a été découvert en septembre 1994, lorsqu'il a causé la mort de trente chevaux et d'un entraîneur à Hendra, une banlieue de Brisbane dans le Queensland, en Australie.

Le premier cas connu, une jument, est morte deux jours après être tombée malade. Elle était logée avec vingt-trois autres chevaux. Dix-neuf d'entre eux ont été contaminés et douze ont succombé. L'entraîneur et un garçon d'écurie qui avaient nourri la jument sont tombés malades moins d'une semaine après le décès de l'animal. Ils présentaient alors les symptômes de la grippe. Le garçon d'écurie a récupéré, mais l'entraîneur est mort de problèmes respiratoires et rénaux. Ils avaient été certainement contaminés par les éternuements de la jument.

Le deuxième cas était en fait antérieur. Le virus avait déjà frappé en août 1994, dans le nord de Mackay à 1 000 km de Brisbane, mais les deux n'ont été reliés que plus tard. L'infection a tué deux chevaux et leur propriétaire. Ce dernier a été admis à l'hôpital pour une méningite, trois semaines après avoir assisté à l'autopsie de ses chevaux. Il a récupéré, mais 14 mois plus tard, il développait des troubles neurologiques et mourait peu après. C'est la présence de l'Hendravirus dans le cerveau du patient qui a permis le diagnostic a posteriori.

A la suite d'analyses sériques de la faune dans les secteurs de manifestation du virus, il est apparu que les chauves-souris pteropid étaient la source la plus probable de l'infection, avec une seroprévalence de 47%. Aucune des 46 autres espèces n'était positive. La présence du virus dans l'appareil reproducteur et l'urine des chauve-souris sert à penser que les chevaux ont été contaminés par l'exposition à l'urine ou au liquide amniotique des chauve-souris.

Autres cas

On a signalé trois cas supplémentaires : deux à Cairns dans le Queensland, en janvier 1999 et en octobre 2004, et un troisième à Townsville, toujours dans le Queensland, en décembre 2004. Chacun a eu comme conséquence la mort d'un cheval. Un vétérinaire ayant participé à l'autopsie du cheval de Townsville a développé une maladie lié à ce virus, mais a récupéré.

La distribution des chauve-souris correspond aux sites où des cas sont apparus. D'autre part, leur aspect saisonnier indiqueraient qu'ils sont liés au cycle de reproduction de pteropid. Étant donné qu'il n'y a aucune preuve de transmission directe entre la chauve-souris et l'homme, on pense que ce dernier ne peut être infecté que par l'intermédiaire d'un hôte.

Pathologie

Les chauves-souris ne sont pas affectées par le virus de Hendra. Chez les humains, on observe des symptômes respiratoires (hémorragie et œdème pulmonaire) ou encéphaliques - dans ce cas, ils se traduisent par une méningite. Chez les chevaux, l'infection entraîne généralement un œdème pulmonaire et une congestion nasale.

Virus de Nipah

Apparition

Les premières épidémies liées au virus Nipah ont eu lieu à Singapour et en Malaisie en 1998. Cependant le virus de Nipah a été identifié en 1999 où il a causé un cas de maladie neurologique et respiratoire aux fermes de porc en Malaisie péninsulaire, ayant pour résultat le décès de 105 personnes sur 265 et l'euthanasie d'un million de porcs (Field et al., 2001). À Singapour, 11 cas dont un mortel se sont produits avec des ouvriers d'abattoir exposés aux porcs importés des fermes malaisiennes affectées.

Le réservoir naturel du virus Nipah est la chauve-souris frugivore du type pteropus. La déforestation en Asie du Sud-Est à entraîné la destruction de son habitat. Elle a par conséquent migré pour trouver de la nourriture. Elle s'est réfugiée vers les fermes où elle a infecté la nourriture des porcs. En effet le virus est contenu entre autres dans sa salive. Le porc contaminé excrète par de fortes toux le virus et contamine à son tour l'homme. Il est par conséquent un hôte intermédiaire et aussi un puissant vecteur de l'infection.

Les symptômes de l'infection du cas malaisien étaient essentiellement encéphalitique chez l'homme et respiratoires chez les porcs. Les manifestations postérieures ont causé des maladies respiratoires chez l'homme, augmentant la probabilité de la transmission humain-à-humain et indiquant l'existence des contraintes plus dangereuses du virus.

Autres cas

Six cas supplémentaires de virus de Nipah se sont produits depuis 1998, un en Inde et cinq au Bangladesh. L'ensemble des emplacements de ces cas se trouvent en dessous de la zone des espèces de Pteropus (Pteropus giganteus). Comme avec le virus de Hendra, la synchronisation des manifestations indique un effet saisonnier.

Onze cas isolés d'encéphalite dus au virus de Nipah ont été aussi référencés au Bangladesh depuis 2001.

Le virus de Nipah a été isolé dans la chauve-souris de Lyle (Pteropus lylei) au Cambodge (Reynes et al, 2005) et l'ARN viral a été trouvé dans l'urine et la salive de la chauve-souris de Lyle et des larves de Horsfield (Hipposideros larvartus) de Thaïlande (Wacharapluesadee, et al, 2005). Les cas cambodgiens montrent que le virus est semblable à 98% avec le virus causant les cas de 1998. On n'a observé aucune infection humaine ou d'autres espèces au Cambodge ou en Thaïlande.

Pathologie

Chez l'homme, les infectés présentent de la fièvre, des maux de tête et de la somnolence. La toux, la douleur abdominale, la nausée, le vomissement, la faiblesse, les problèmes avec l'ingestion et la vision brouillée sont assez communs. 1/4 des patients ont eu des malaises et à peu près 60% sont devenus comateux et ont pû avoir besoin d'aide respiratoire. Les patients présentant des formes graves de la maladie, ont développés de l'hypertension grave, une fréquence cardiaque et une température particulièrement élevées.

Le virus de Nipah est aussi réputé pour causer des encéphalites lors des rechutes. Parmi les cas malaisiens initiaux, un patient a présenté une encéphalite à peu près 53 mois après son infection d'origine. Il n'y a aucun traitement définitif pour l'encéphalite de Nipah, indépendamment des mesures de support, telles que la ventilation mécanique et la prévention de l'infection secondaire. La ribavirine, un médicament antiviral, a été testée dans les infections malaisiennes et les résultats sont encourageants, cependant des études sont toujours nécessaires.

Chez les animaux, en particulier chez les porcs, le virus cause des syndromes respiratoires et neurologiques.

Causes d'apparition

La naissance des henipavirus s'est faite en parallèle de la naissance d'autres virus zoonotiques dans les décennies récentes. Les virus du SRAS et de l'Ebola (entre autres) ont aussi été probablement'hébergés'par des chauves-souris et sont capables d'infecter une variété d'autres espèces. La naissance de chacun de ces virus a été liée à une augmentation des contacts entre les chauves-souris et les humains, impliquant quelquefois un hôte intermédiaire. Le contact accru est conduit par l'empiétement humain dans le territoire des chauves-souris (dans le cas de Nipah, les élevages porcins sont dans ledit territoire) et par le mouvement des chauves-souris vers les populations humaines dû aux changements dans l'habitude alimentaire ainsi qu'à la perte d'habitat.

Il est évident que la perte d'habitat des chauves-souris en Asie du sud et en Australie (en particulier le long de la côte est ) autant que l'empiétement des logements humains et de l'agriculture dans les habitats restants, vont créer un plus grand contact entre les hommes et les chauves-souris.

Références

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