Effet de la grippe aviaire sur la biodiversité

Les risques pour la biodiversité de la grippe aviaire sont mal connus et dépendent de nombreux facteurs, dont les conditions de biosécurité de l'élevage industriel et familial.



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Grippe aviaire - Grippe

Les risques pour la biodiversité de la grippe aviaire sont mal connus et dépendent de nombreux facteurs, dont les conditions de biosécurité de l'élevage industriel et familial.

On sait que la diversité génétique au sein d'une population est fréquemment un facteur de réduction du risque de transmission maladies. Or les stratégies actuelles de lutte contre le virus tendent à toujours faire reculer la biodiversité chez les volailles.

Effets secondaires de la lutte contre le H5N1

Le premier risque, actuellement avéré, est l'appauvrissement brutal de la diversité génétique des volailles déjà fortement réduit par l'élevage industriel et la généralisation du dispositif d'engraissement de poussins ou canetons d'un jour acquis à quelques compagnies mondiales de producteurs qui détiennent le monopole de cette activité.

La stratégie la moins coûteuse et jugée la plus sûre face aux zoonoses de ce type est l'élimination de l'ensemble des volailles malades et de toutes celles qui vivent dans un périmètre rapproché ou de 3 à 10 km autour des foyers détectés. Cette stratégie a des effets pervers avérés sur la biodiversité.
Plusieurs centaines de millions de volailles ont été ainsi tuées de 2003 à 2006. Les familles pauvres et les petits éleveurs rachètent alors des souches industrielles pour repeupler leurs poulaillers, génétiquement particulièrement homogènes, choisies pour leur croissance rapide et leurs capacité de pontes, mais individuellement et plus toujours collectivement particulièrement sensibles aux zoonoses.

Ce phénomène est d'autant plus préoccupant que depuis 2003, le virus H5N1 sévit essentiellement en Asie du Sud-Est qui est la zone d'origine de Gallus gallus, ancêtre de l'ensemble des espèces de poules et de nombreuses espèces de canards d'élevage. Les abattages massifs de précaution, lorsqu'il s concernent de petits élevages respectant les traditions - en l'absence d'une stratégie mondiale de conservation génétique pour la poule et les autres espèces de volailles - nous prive et prive la population globale de volaille d'une hétérogénéité génétique qui était un frein potentiel aux zoonoses infectieuses.

Il en va de même pour la dinde, qui est venant des Amériques, et dont l'ensemble des élevages proviennent d'un petit nombre de reproducteurs choisis depuis deux siècles, ce qui a entraîné une forte homogénéisation génétique, laquelle rend les souches domestiquées certainement plus sensibles aux flambées épidémiques.

Une autre stratégie pouvant développer des effets pervers, est celles qui est promue par les grands éleveurs, visant à faciliter les grands élevages industriels qui seraient selon eux moins à risque en raison du fait qu'ils limiteraient le contact volaille-oiseaux sauvages (c'est oublier le problème des millions de tonnes d'excréments qui sont épandus dans les champs, ou alors utilisés comme engrais dans les rizières ou piscicultures).

Prise de conscience

Une 1re communication sur les impacts de la grippe aviaire sur la biodiversité a été présentée le Dimanche 19 mars 2006 à la 8e réunion de la Conférence des parties, à Curitiba (Brésil) devant plus de 100 ministres de l'Environnement, à l'initiative du Secrétariat de la Conférence. Le H5N1 y a été présenté comme une menace potentiellement significative pour la faune sauvage. Il pourrait avoir «des effets dévastateurs sur nos écodispositifs et modes de vie», a conclu Ahmed Djoghlaf (secrétaire exécutif de la Convention).

À l'instar des oiseaux, d'autres espèces d'animaux sauvages pourraient être ou devenir un «réservoirs» et/ou «vecteurs» du virus, ou servir "d'amplificateur" pour sa transmission aux humains, a-t-il précisé. (…) L'Afrique est spécifiquement vulnérable, faute de mesures d'endiguement et de vaccination aviaire disponibles. La volaille massivement abattue prive la population d'une importante source de protéines" au risque d'une «pression accrue sur la faune sauvage et d'un accroissement de la pauvreté», a-t-il averti.

La COP Biodiversité au Brésil a le vendredi 31 mars 2006 rappelé que «la chute de consommation de volailles pourrait dans les pays pauvres encourager la surpêche et le braconnage», ainsi qu'une augmentation de la chasse de viande de brousse, risquant de mettre toujours plus en péril certaines espèces en déclin ou menacées, dont les grands singes (d'autre part sensibles en laboratoire à plusieurs virus grippaux).

Début 2006, des vétérinaires, biologistes et juristes ont commencé à partager leurs connaissances via un forum électronique (http ://www. biodiv. org/other/avian-flu. shtml).

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